On m’interpelle sur l’angle d’écriture précis de “Tuani” :
“Salut, Manger végétal, ne veut pas dire véganisme. Ton film parle-t-il des droits des animaux ?”
Cela m’interroge, car derrière cette “anodine” question, je décèle le clivage, assez souvent perceptible, entre “vegans” (est-ce synonyme de militant ? et militant, est-ce synonyme de combattant ?) et adeptes d’une santé naturelle (pour reprendre notre philosophie à Tibo et moi, “on aborde tout par le positif et la joie, le reste suivra”). Alors voici la réponse que j’ai eu envie de faire :
“Bonjour ; de fait non, le film parle de santé, d’environnement au sens large et de sport/énergie/joie. Je ne pratique pas l’angle militant (que je respecte et comprends fort bien) je tâche d’aborder le vaste sujet du végétal/vegan et de la souffrance animal par des leviers qui peuvent parler au grand public – en clair, leur parler de leur santé, de leur joie de vivre, de leurs projets de vie, plutôt que dénoncer ou incriminer (même si cela a son importance aussi).
Ce film vise plutôt à ouvrir les yeux sur un mode de vie végétal qui est sain (validé par enquête et test dans le film) et plein de joie/énergie (validé empiriquement dans le film)
Je choisis cette approche car moi-même j’ai suivi ce cheminement – ma santé et celles de mes enfants d’abord – qui m’a très logiquement amené à prendre conscience de la souffrance animal et j’ai banni tous produits alimentaires qui y contribuent. Mais avant de découvrir le végétal cru, si on m’approchait avec un discours militant contre la souffrance animale (il y a 10 ou 15 ans…) j’avais tendance à me fermer et rejeter ce que je percevais comme une attitude moralisatrice. Donc je pense que pour les gens comme moi, il faut de la douceur et un angle dévié… Ce n’est que mon avis bien sûr, je suis ouvert au débat
[NB c’est tout à fait similaire à l’approche de Jonathan Safran Foer dans son livre “Eating Animals” qui est une référence formidable]
Et quand je donne des ateliers de crusine, je parle souvent, mais indirectement, du droit du vivant, ou du respect du vivant. J’en parle à titre personnel, sans prosélytisme ni militantisme, en aparté d’un cours de crusine santé/saveurs, et j’observe que ça touche très bien la cible. Mon but n’étant pas même de convaincre mais de partager sur des thèmes de cœur pour moi (en clair, je suis convaincu que l’avenir est végétal ou n’est pas, simple raisonnement sur la disponibilité des ressources avant même de parler de ma foi inébranlable dans le respect du vivant).
Quand j’abordais les gens par une forme de militantisme/prosélytisme, je pense que j’étais dans une énergie combattive et donc de la pression (et de la fatigue et parfois aussi de l’aliénation). Aujourd’hui, je ne parle que des choses positives que tout ça m’apporte et j’observe que c’est fort bien accueilli en face.
Lors d’une session atelier/démo crudivégé à Angoulême, j’ai quand même cohabité avec une productrice de foie gras et un vigneron qui tous les deux ont goûté à mes préparations et s’en sont déclarés enchantés ! La méthode douce…
Pour formuler encore différemment : vegan, vegetalistes, défenseurs des animaux, défenseurs d’une santé naturelle… finalement, par des prismes variés, nous prônons le même style de vie. Alors unissons-nous , faisons fi des querelles de clocher, oserais-je dire – “l’oignon fait la force” (copyright (c) Irène Grosjean)
Ah ! et un truc assez convainquant aussi pour montrer la validité de mon mode de vie et ouvrir les esprits, c’est partager la joie et l’énergie de mes filles – que j’élève selon ce mode de vie, alimentation vivante, santé naturelle, respect du vivant. Il suffit de venir passer 1 journée avec nous, mais ça transparaît aussi dans les vidéos que je réalise avec elles ponctuellement.
Belle et joyeuse journée.”
A noter que sur certains groupe Facebook et/ou forum “vegans”, les messages à propos de Tuani et de la démarche autour sont supprimés, car considérés “hors-sujet”. Est-ce si évident que cela ? Je ne crois pas. Certes on peut me reprocher de faire, indirectement, la pub pour ma marchandise (c’est le cas, je ne m’en cache pas) ; mais est-ce vraiment “hors-sujet” que d’amener tout en douceur, par le biais de l’alimentation, de la santé, de la joie, à s’interroger sur la provenance des mets qu’on consomme ? Dans le monde du crudivégétalisme je ne connais que des personnes sensibles, et donc sensibles à la cause animale, ou plutôt au sens large la cause du vivant. Un film comme “Tuani” n’est pas à proprement parler hors-sujet dans le cadre d’échanges sur le véganisme, même dans son versant militant/engagé ; mais il semble que pour certain(e)s, la lutte est incompatible avec le reste. Dommage ?
Mais je reconnais que techniquement, le veganisme étant un mouvement de lutte contre l’exploitation animale, mon film n’est pas dans le sujet effectivement 🙂
Pour mes réalisations sur la santé et le pouvoir du corps humain…
… c’est par ici que ça se passe !
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Initialement publié le / Originally posted on 17 juin 2017 @ 7:39 am
Merci Damien pour cet article très intéressant !
Le véganisme est en effet un terme sur lequel il est pertinent de se pencher.
Contrairement à ce que l’on croit parfois, ce mode de vie n’a rien de radical ou d’extrême. C’est simplement une philosophie visant à lutter contre l’exploitation animale, et cela passe avant tout par l’alimentation.