Honnêteté & humilité
Moi qui ai pourtant un égo solide – et bien présent… – j’ai fait un pacte avec lui depuis la naissance de mes enfants et je l’applique autant dans ma relation amoureuse (le plus possible mais je reste faillible et humain, heureusement) : je reconnais mes torts, j’avoue mes limites, j’abdique quand on me prend en flagrant délit de défaillance ou d’incohérence. J’avance ça sur base des retours de ma compagne et de mes filles !
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Perspective vertigineuse au départ, c’est en fait l’accès un tout un univers d’humilité et d’auto-satisfaction car je me sens toujours plus vrai, et j’y gagne le respect et la reconnaissance de mes proches. Mes petites n’hésitent pas une seconde à me remettre à ma juste place – celle de papa et de guide, pas de censeur ni de dictateur. J’y gagne souvent un point de vue alternatif qui n’est jamais dénué d’originalité et j’enrichis ainsi ma vision du monde.
Je ne crois jamais qu’elle, ma vision, préempte sur celle de mes filles, et si d’aventure je me laisse aller à le penser, c’est je l’affirme une erreur de jugement. L’effet rebond d’une telle attitude est de conforter mes enfants dans la conviction que leur pensée, et donc leur identité, est souveraine, qu’elle est digne de considération autant que la mienne.
“J’ajouterais sans doute un petit chapitre sur le phénomène du « miroir » que les enfants nous permettent d’expérimenter, non pas sans douleur parfois !
Tu sais, cette faculté qu’ils ont à nous plonger en thérapie en 5 minutes après avoir appuyer sur LE bouton encore trop réactif, celui-là même qu’il nous faut apaiser à travers cette incarnation. Ils ont ce pouvoir incroyable de nous emmener exactement là où il y a encore des blessures à panser.
Et là, deux options…
#1 Celle de péter les plombs : la fatigue, le stress, le mauvais timing et surtout le manque de recul et de hauteur sur la situation, donc le manque de discernement et de compréhension sur la douleur ressentie – oui, car souvent ça fait assez mal !
#2 Celle de ne pas péter les plombs car on identifie approximativement la zone blessée, on comprend que l’enfant n’est en rien coupable de cette blessure et qu’au contraire il nous met le nez dedans pour qu’on s’en occupe. Un peu comme le symptôme finalement, qui ne fait que montrer le problème mais qui ne l’est pas, le problème.
Merci le symptôme ! Merci mon enfant ! #gratitude.
Mais comme tous les symptômes, c’est souvent très désagréable mais extrêmement salvateur si on se penche sur la cause sans se venger sur le symptôme, n’est-ce pas ?
Bref, voilà ce que j’ajouterais car il me semble que c’est un élément clé dans la parentalité. Si ce phénomène était plus souvent verbalisé, cela permettrait qu’il soit plus facilement identifié et donc mieux géré pas les parents.”
Mon amie Eve, triple maman et naturopathe
Jacques Salomé, toujours lui, aimerait que l’école enseigne la bonne manière de communiquer. Ce n’est aujourd’hui pas trop le cas.
Les enseignants demandent et donnent majoritairement mais reçoivent peu… Ainsi, les élèves demandent peu et reçoivent trop massivement.
Tout se passe comme si la relation était en sens unique du haut (l’enseignant) vers le bas (l’enseigné).
Il n’y a pas de place pour une influence de l’enfant sur l’adulte dans l’école actuelle.
Le même constat s’applique, je n’en doute pas, aux relations parent(s)-enfant(s). Inutile de vous préciser que je m’inscris en faux !
Et puis… de la joie !
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A lire pour illustrer tout ça : Les Mots de L.
Initialement publié le / Originally posted on 18 novembre 2020 @ 2:44 pm