“Bonjour !”
Je salue le livreur jovialement. Il me jette un regard noir, tourne le dos et s’éloigne en bougonnant vers son fourgon. Sarah m’avait prévenu : “Il y a un livreur dehors, il est énervé et ne dit pas bonjour, il m’a apostrophée méchamment parce qu’il a tenté de t’appeler plusieurs fois en vain…”
De l’humilité et des excuses
Je rejoins le bonhomme près du véhicule. Toujours souriant. S’il y a une chose que j’ai apprise rapidement dans le cadre de mes relations humaines, c’est que le cerveau humain est câblé pour renchérir sur l’agressivité. J’imagine qu’il s’agit d’un réflexe archaïque dérivé du besoin de combattre pour survivre, il faut rendre les coups et triompher. Je fantasme peut-être, mais j’aime l’explication. Sauf qu’au 21ème siècle, la stratégie ne fait plus aucun sens. En couple, en famille, au travail, ou même face à un livreur bourru, c’est la garantie de l’escalade. Et après, quoi ? Une altercation, ou dans le meilleur des cas j’aurai le dernier mot et la satisfaction d’avoir humilié le gars de Chronopost ou de lui avoir clouer le bec, au prétexte que je suis le client auquel on doit tout ? Est-ce ma conception de la satisfaction ? Et dans le pire des cas…
Certes non. Je déteste le conflit, je suis allergique aux disputes. Mais s’il faut y aller, allons-y. A ma manière…
“Bonjour ! Vous avez raison, j’ai loupé tous vos appels. Je suis vraiment désolé, je suis fautif : nous sommes en chantier, et avec les machines-outils, parfois je n’entends pas le téléphone même s’il est dans ma poche !”
Première étape : reconnaître platement son tort, sans chercher à chipoter, arrondir les angles, se dédouaner. Une excuse franche et sincère, une explication précise. Ensuite, un peu d’empathie.
“Je sais bien que vous avez des journées très stressantes, je ne vous les envie pas. On vous impose des horaires et des contraintes de dingues, vous avez des créneaux minutés pour chaque client, et des clients il y en a des wagons toute la journée. Si aucun ne répond au téléphone et que vous les cherchez partout, il y a de quoi devenir mauvais.”
Le livreur me regarde, un peu interloqué. Ses épaules s’affaissent d’un coup. Je ménage une pause, puis je termine avec un sourire gentiment provocateur.
“Ceci étant, je pense qu’on peut tous continuer à être courtois les uns envers les autres, ainsi on est tous gagnant, vous ne trouvez pas ?”
Oui, je sous-entends qu’il a été malpoli envers ma compagne. Il ne nie pas. Il respire un coup et me dit :
“Vous avez raison monsieur. Je suis vraiment désolé. C’est vrai que souvent je cours après les destinataires, et si j’y passe plus de quelques minutes après je suis dans le rouge…”
Aurais-je obtenu un tel dénouement en vilipendant le pauvre hère pour ses mauvaises manières ? Qui est prêt à prendre les paris ? Là, au contraire, j’ai établi un contact authentique avec un inconnu. Il est reparti calme et satisfait – il avait été compris et respecté. Le lendemain, nouvelle livraison (sur un chantier, les colis de matériel arrivent parfois par 10aines sur plusieurs jours) même livreur. Je l’aborde amusé : “Vous allez me dire que j’ai encore loupé vos appels ?” Il sourit : “Bonjour ! Non, je n’ai pas appelé cette fois, je savais. Tenez chef, votre colis, une petite signature, et en vous souhaitant une bonne journée !”.
Cela vous étonne ? Moi pas. J’ai acquis la conviction voilà longtemps que notre société contemporaine est érigée sur des inversions de valeurs. Nous glorifions la force brute alors que la faiblesse, voire la défaillance, fait partie intégrante de notre nature humaine et que l’accepter humblement nous rend meilleurs et donc plus résilients – plus… forts. Nous cultivons le goût de vaincre alors que la solidarité obtiendra toujours plus de résultat que l’individualisme, c’est mathématiquement irréfutable. Les progrès en sciences cognitives et neurologiques ont établi que nous sommes intellectuellement programmés pour nous épanouir dans le relationnel, l’empathie et la bienveillance ; que nous avons besoin d’interactions sociales riches et douces pour nous développer, ce depuis l’enfance la plus tendre.
Mais quel modèle relationnel entretenons-nous ? compétition, agressivité, fierté.
Du gâchis.
Ce genre de pédagogie par l’empathie, je l’ai vue mise en œuvre par ma maman des années durant. Face à un gamin en larmes, elle nommait précisément les émotions qu’elle lisait en lui, accompagnait la douleur, exprimait sa compréhension : “Oui, je vois que tu as très mal au genou parce que tu es tombé et tu es en détresse parce que ton Papa n’est pas venu te réconforter alors tu te sens seul et tu ne sais pas comment atténuer la douleur, c’est sûr que ça doit faire bien mal ça fais-voir ? Ouh la oui je comprends que tu aies besoin de pleurer pour un bobo pareil.”. Elle ne cherchait jamais à minimiser, à éluder, elle appelait un bobo un bobo, elle accueillait les larmes comme allant de soi. Chaque fois, les larmes justement, se tarissaient. J’ai vu des mômes stopper net leurs cris et la fixer interloqués : elle avait mis des mots justes et honnêtes sur leurs émotions. Cqfd.
Mon tempérament m’a donné maintes occasions de la blesser, très fort, cette maman à la pédagogie douce. Avec le temps, j’ai développé l’envie de, et le goût pour, regarder en face cette part sombre de ma personnalité et la reconnaître. Je ne cherche pas à minimiser mes torts, je les affronte et j’ai le sentiment d’en sortir plus grand, plus fort, plus humain. Plus juste et plus vrai.
Plus sur le sujet : https://www.ted.com/topics/relationships
L’humilité n’est pas une faiblesse individuelle mais une force collective en cela qu’elle établit un lien empathique, une reconnaissance entre pairs et une tendresse envers autrui qui est permise par notre propre tendresse envers nous-mêmes.
C’est logique.
Si je reconnais mes torts platement, je suis en empathie avec moi-même, et je ressens une tendresse véritable pour l’être imparfait que je suis. Il n’y a qu’un pas vers la tendresse et la compassion envers les autres, qui sont autant d’incarnation imparfaite d’autres versions de moi. Je le fais tout particulièrement face à mes enfants car j’estime que leur respect et leur confiance en moi en dépendent, et que tout simplement elles le méritent.
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Autre exemple, un brin décalé, alors que je me fais arrêter par les gendarmes. Mon camion me lâche en plein centre ville, perturbé et inquiet à l’idée de bloquer tout le trafic je grille bêtement un stop pour aller me garer plus loin – sous le nez des gendarmes. Quand je baisse la vitre, je capte immédiatement qu’ils sont très mal disposés à mon égard (lire : furieux). Calmement, je fais la démonstration de la défaillance de mon fourgon – moteur en sécurité, accélération HS – et j’explique.
“J’ai paniqué, je n’ai pas voulu m’arrêter en pleine voie au risque de stopper toute la circulation, je suis angoissé à l’idée de déranger et ce stop ne me semblait pas représenter un réel danger, j’ai du réfléchir en une micro-seconde. Et j’ai mal réfléchi.”
Et je plaide coupable. Totalement.
“Vous avez complètement raison, j’ai pris une mauvaise décision dans la panique, j’ai eu un comportement dangereux, je suis d’accord avec vous, complètement.”
Après divers échanges et devant mon humilité évidente et mon acceptation de la sentence, le gendarme soupire. Il n’est plus en colère. Il est connecté.
“Je vous accorde le bénéfice du doute, et vous avez un dossier vierge, manifestement vous n’êtes pas un chauffard. Partez à pieds et faites réparer ce véhicule ! Qu’on ne vous y reprenne pas.”
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De l’honnêteté et des zones d’ombres
Désormais, je considère mes défauts et mes erreurs comme autant de mues vers plus d’amour de moi et plus d’authenticité envers autrui ; comme des voiles à traverser pour aller toujours plus vers la lumière et des passerelles à tisser de moi à vous.
Je n’attends pas les altercations pour contempler mes défauts et tourner mon regard intérieur vers ces zones en moi que quelque part je souhaiterais éradiquer – vain espoir… Car j’ai observé que les reconnaître, plutôt que les nier, permet de les détecter quand elles s’activent et donc de progresser dans ma gestion de leurs irruptions dans ma vie.
CV d’un imparfait
Alors, mon curriculum vitae des défauts ?
Comme j’ai toujours mille pensées en tête, les informations que les personnes alentour rajoutent passent souvent à la trappe – formulé autrement, je “zappe”. Les rdv, les dates, les tâches… qui ne me concernent pas directement ou ne me semblent pas prioritaires (c’est subjectif…) sont souvent reléguées dans une orbite éloignée de ma conscience et pour finir, je loupe le coche. Particulièrement agaçant pour ma compagne, ma maman ou mon ex – “Damien, je suis à la réunion parents d’élèves, tu devais venir, tu es où ?”, “Damien, je pars chez le coiffeur dans 10 minutes, tu devais garder la petite, où es-tu passé ?”, “Damien, ce mercredi je travaille à Grenoble, je ne peux pas garder nos filles, c’est noté dans l’agenda…”. Ahem. Communication breakdown. Sarah me contemple souvent, dans ces moments-là, d’un air effaré et écarquille les yeux en me disant “Mais, Damien ce n’est pas possible, je t’ai donné ces papiers en mains propres hier et tu as oublié ?”. Mea culpa.
Je suis cabochard, je déteste qu’on me fasse la leçon et particulièrement quand ce n’est pas légitime. J’ai beaucoup de mal avec la critique directe ou brutale car je suis susceptible. Ingouvernable par nature, j’ai besoin qu’on emballe les remarques et les reproches de douceur, de couleurs, de tendresse, sinon j’ai le poil qui se hérisse et je deviens mauvais. Je garde encore le souvenir d’une scène, à table, alors que j’étais en passe devenir jeune adulte. La nouvelle compagne de mon grand-père me donnait des conseils sur ma façon de skier. J’étais outré qu’une “vieille chieuse” ne pratiquant aucun sport se croit apte à critiquer mon ski. Ça m’avait rendu dingue. De façon plus appropriée, j’aurais pu – j’aurais du bien rigoler. J’aimerais vraiment rigoler toutes les fois ou un “imbécile né quelque part” me fait la leçon sur un domaine dans lequel il n’en sait pas le tiers de ce que je sais. Un sage rigolerait. Moi je m’agace.
Idéaliste et zèbre, je suis un hyper-sensible. Un ultra-sensible. C’est pénible. Et c’est aussi violent. En moi sommeille une créature. Je l’appelle La Bête. Je la vois quand je ferme les yeux, alors qu’une situation me met en colère : elle ressemble à la couverture de l’album I, Vigilante du groupe Crippled Black Phoenix. Comme le dragon dans l’œuvre de Tolkien, La Bête couve un trésor à l’intérieur de mon être : mes valeurs.
Et mes blessures.
La Bête est mon rempart contre les agressions envers ces points sensibles.
Lorsque ce trésor me “semble” menacé, La Bête s’éveille et grogne. Je mets des guillemets pour accentuer l’idée que La Bête réagit aux ressentis et que mes ressentis peuvent être extrapolés – ai-je dit que j’étais susceptible ? Ainsi donc s’éveille La Bête… Son œil se fait noir et dur, sa gueule se fige dans une rigidité absolue, elle se prépare à mordre, déchiqueter, éventrer. Tous mes muscles sont bientôt contractés et de mon regard émane une fureur qui grandit.
Lorsque je “ressens” une injustice, La Bête attaque. Sans aucune mesure, car pour elle, c’est mon âme qui est visée, c’est son intégrité même à laquelle on porte atteinte. Les vannes s’ouvrent. Le tsunami déferle. Elle peut tout détruire sur son passage, La Bête. J’ai brisé des portes, cassé des vitres, balancé des tables et des chaises par-dessus des rambardes de terrasse. Je me suis fracturé la main de rage en défonçant une table, j’ai hurlé comme un sauvage toute ma bile. Récemment, alors que j’étais parti défouler ma colère en forêt après une forte dispute, je m’employais à pulvériser des branches contre un tronc quand je m’avisais que j’étais à la limite d’une propriété secondaire et qu’un petit vieux terrorisé, peut-être réveillé dans sa sieste par le fracas que je causais, m’observait à quelques pas. “Vous cherchez quelque chose ?”, osa-t-il. J’aurais du répondre “La paix intérieure.”
Plus on essaye de me calmer, plus j’explose. “Pourquoi casser tous ces objets ?” m’a-t-on objecté maintes fois. Pour ne pas m’en prendre à des choses de valeur. A vous.
J’ai le souvenir d’un dimanche passé à débuguer l’ordinateur de mes parents. Au bout d’heures d’harassantes et vaines manipulations, le lecteur CD reste ouvert et refuse d’avaler le disque d’installation. Je m’échine, je bricole, je feinte et amadoue – rien, pas moyen que ce foutu lecteur se referme. Tout ça pour rien, et dans l’intervalle un courant d’air a ouvert la fenêtre au-dessus de moi. Quand je me relève excédé, je me plante le coin de la menuiserie dans le crâne. La fatigue et la frustration déferlent en moi et La Bête surgit, trop heureuse d’avoir du grain à moudre. Il n’y avait pas d’enjeu de justice, pas de valeurs intrinsèques à défendre, juste un ras-le-bol massif à l’issue d’une journée débile. En une fraction de seconde, j’avais défoncé le lecteur CD et mon poing fermé était passé au-travers de la fenêtre. Le sang coulait de l’une à l’autre et la journée du “Saigneur” s’est terminée aux urgences.
A ces mêmes urgences, quand une colère ravageuse bien plus récente m’a fait me briser la main sur la table à manger pendant une dispute avec mon amoureuse, je n’ai pas édulcoré.
“Vous vous êtes fait ça comment ?”, demandait le personnel, un rien narquois.
“Je me suis mis en colère si fort que j’ai frappé du poing sur la table, mais ce n’est pas la table qui s’est rompue…”. Rires des urgentistes. Ils appellent ça la fracture du boxeur ou de l’institutrice. Seuls les gens qui cognent des poings se font ça. Ils en voient toutes les semaines…
J’ai essayé de détester La Bête pour le mal qu’elle fait et les destructions qu’elle cause. Vain et futile… La Bête : c’est moi.
Aussi choquant que cela puisse paraître, j’ai appris à aimer La Bête – merci la psy. A lui être reconnaissant. Elle défend un territoire d’une intimité absolue, c’est une certitude ; elle est d’une force inouïe et me galvanise quand j’en ai besoin – l’énergie que j’ai de vivre à contre courant, en marge, de tenir bon dans l’adversité, d’exister à la hauteur de mes idéaux, c’est elle. La Bête peut être mon alliée autant que cette fureur destructrice, si tant est que je la dompte. Tant que La Bête est une énergie au creux de mon être, je peux la surfer comme une déferlante et réaliser ce que je veux ; j’apprends, bon an mal an, à ne pas lui céder les rênes de mon comportement, aveuglé par mon besoin de justice. Les progrès sont minces et inégaux. Mais j’avance. Je n’aurai jamais fini d’apprendre… La Bête est, par essence, imprévisible, soudaine, brusque. Nous avons grandi ensemble et je ne suis pas dupe : elle sera toujours là, ma personnalité s’enroule autour d’elle comme si j’avais bâti l’édifice de mon être autour d’un arbre. A moi de continuer à en faire une alliée plutôt que me soumettre à elle avec pertes et fracas.
Certes, les dégâts collatéraux et les projections blessantes sur autrui peuvent être désastreux. En suis-je satisfait ? Non, évidemment. Est-ce que je le regrette ? Oui ! Mais je ne me sens pas coupable. Il y a un enseignement pour soi dans la colère. Elle me rend vivant.
“Vous cessez d’être apathique et de rendre votre pouvoir à autrui. La colère est le succédané d’un appel à retrouver votre souveraineté. On pourrait la juger comme un outil maladroit pour se réclamer à soi. Elle est un électrochoc salvateur. Si vous éprouvez de la colère, c’est que vous n’êtes pas complètement mort dans votre part de conscience incarnée. Vous n’êtes plus dans la crainte du paraître, de l’illusion de ce que vous voulez montrer aux autres. Vous ne pensez pas aux conséquences futures. Vous oubliez le poids du passé. Vous êtes pleinement dans le présent, ce qui ne vous arrive presque… jamais.”
Le retour des dragons
Pour aller plus loin : La colère est votre alliée (en anglais également)
To be continued…
Le cheminement vers toujours plus d’humilité et d’honnêteté est parfois un vrai sacerdoce, mais j’envisage pas d’autre route à suivre. Quand je m’excuse et reconnais mes torts, la gêne et la difficulté émotionnelle sont brèves et la satisfaction puissante et durable. Je ne suis pas partisan des investissements à courts termes ni de me planquer. Quand à la colère… J’œuvre à anticiper sur l’éveil de La Bête et à rapidement façonner le cadre acceptable où la laisser s’exprimer. Rien que de vous parler d’elle m’apaise et me la rend attachante ; elle, La Bête, n’a aucune conscience de nuire – c’est juste une créature, une création en vérité, vouée à incarner ma colère. Elle ne fait qu’être elle-même.
Dans les deux cas, qu’il faille m’excuser ou me mettre en colère, j’apprécie de me regarder moi-même en face et de m’aimer et m’accepter pour qui je suis dedans dehors, sans faux semblants ni duperie. Et cet amour-propre renforcé nourrit mon amour de mes semblables, par empathie. Que demander de plus ? Essayez, vous serez surpris par la compassion qui réside d’ors et déjà en vous.
Si ces lignes vous interpellent, n’hésitez pas, commentez.
Soyez forts, soyez vous-mêmes, soyez imparfaits et aimez-vous ainsi.
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Initialement publié le / Originally posted on 15 novembre 2021 @ 8:45 pm
Je ne sais même pas comment te dire que ces mots, tes mots, résonnent avec les miens. Je te suis et te lis depuis longtemps déjà. J’ai toujours été touché, ému et porté par ta sincérité. Par ce que tu dis, ce que tu ouvres au monde, que la plupart cachent et taisent entre les murs des maisons. Merci pour cet immense résonnance, je pense que tu n’imagineras jamais comme tu viens fracasser mon existence à cet instant, tant j’ai l’impression de lire en moi, au plus profond. Je suis pris par ma Bête, je l’ai à la gorge à chaque instant, elle me dépasse, me dévore depuis quelques temps. 37 années à vivre avec elle, je pensais être parvenu à la maitriser dans ma vie d’adulte et pourtant elle (re)prend le dessus, refuse de se plier aux conventions et à mes choix raisonnables. Je ne l’écoute et ne l’accepte pas, car elle est trop destructive. Plus je la refoule, plus ses crocs s’acèrent et plus elle se tapit, prête à bondir à chaque instant. Je ne la contrôle plus.
Tes mots m’apaisent. Déjà car je ne me sens plus seul à vivre cette dualité. J’aime comme toi, l’alimentation vivante, les bains froids et la beauté de la nature. La sagesse de la terre et le chant des oiseau. Le sourire d’une femme et le vent sur mon corps. Ma vie est remplie d’amour et de lumière. Et pourtant, la Bête sommeille, est là, chaque matin au réveil et chaque soir quand je ferme les yeux. J’ai besoin de l’aimer, de l’écouter, de la soigner. J’ai oublié ça, je pensais qu’elle n’était pas moi, qu’elle ne pouvait pas avoir sa place. Merci Damien, pour tout ça, pour ce que tu es, pour ce site internet qui me permet de lire tes mots malgré les centaines de km qui nous séparent. Cette chance incroyable que la vie vient de mettre sur mon chemin. “Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira la porte.”
Wahoo. Bonjour Antoine. Ton retour est un uppercut d’émotion et de fraternité pour moi. Merci. Pfiou. Ecoute je suis un peu sans voix du coup 🙂 Au plaisir d’échanger.