J’ai fait ce rêve, étrange et pénétrant, d’une société qui n’est jamais, chaque fois, ni tout à la fait la même, ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend (sic !).
Une société parallèle.
Dans cette société…
- Ma voisine se voyait refuser l’octroi d’un pass sanit-AIR : c’est une gentille dame qui se chauffe en brûlant dans sa cheminée plastiques, cartons et bois vert, saturant l’air du quartier de particules fines dues à la mauvaise combustion de matériaux inappropriés, lesquelles se font aspirer par notre VMC double-flux et viennent envahir la chambre de notre bébé. Au nom de la solidarité envers un enjeu de santé publique coûteux et dévastateur, ma voisine était ainsi sanctionnée – pour elle, plus d’accès à la médiathèque ni de sorties cinéma, la “solidarité” passe par là /// [1] 48000 morts par an sont imputables à la qualité de l’air en France (68000 morts attribuées au Covid en 2020, de façon avérée ou présumée, car le décompte reste une usine à gaz)
- Mon cousin se voyait refuser l’octroi du même pass sanit-AIR : sympathique et très généreux, il ne s’est pas encore libéré d’une triste addiction – il fume. Il participe donc aux ravages du tabagisme actif et passif, lesquels pèsent lourdement sur le bilan financier de la sécurité sociale (mais rapportent tellement aux caisses de l’État via les taxes). Au nom de la solidarité envers un enjeu de santé publique coûteux (qui masque donc un enjeu économique majeur), mon cousin était ainsi sanctionné – pour lui, plus d’accès à la piscine ni de possibilités de prendre le train, “mauvais citoyen” /// [2] 73000 morts par an sont imputables au tabagisme en France
- Un pass sanit-VERT était refusé à mon grand-père, qui utilise sa voiture pour un oui, pour un non, y compris pour des distances un peu grotesques comme faire le tour du pâté de maisons, afin de déposer mon neveu à l’école du quartier dont il est voisin de quelques enjambées. De fait, il contribuait ainsi activement au réchauffement climatique dont les impacts sur le vivant et l’humanité sont dévastateurs. Au nom de la solidarité envers un enjeu environnemental abyssal, mon papy était ainsi sanctionné – pour lui, plus d’accès au musée ni de possibilités d’aller jouer au bowling //// [3]
- Ma nièce, quant à elle, se voyait refuser un pass sani-TERRE : avenante et rigolote, elle ne prête guère attention à son alimentation. Loin de respecter les injonctions gouvernementales – 5 fruits et légumes par jour – et soumise au stress permanent de sa vie active, elle compense par des sucreries, et des fruits et légumes, elle fait fi ; ignorant les filières bio, ou locales, elle achète en supermarché abondance de produits transformés et/ou importés dont l’empreinte carbone n’est pas chouette, autant que la facture sur sa silhouette. La pauvre, elle est tout le temps malade ! Ses choix alimentaires désastreux l’ont faite glisser vers l’obésité, un enjeu publique, et économique, majeur désormais. Au nom de la solidarité envers les frais de santé, ma nièce était ainsi sanctionnée – pour elle, plus d’accès aux restaurants tant que son régime, bien en mains elle ne prend [4].
Hey oui, moi aussi je peux m’amuser, avec les rimes et avec les chiffres… voir le chapitre “Références et sources en bas de page”. Je m’arrête là, et la suite va être beaucoup moins rigolote, mais j’ai plein d’idées : par exemple, un pass sani-VITESSE qui prive de vie sociale tous les conducteurs ayant perdu des points de permis de conduire ; un pass sani-DERRIÈRE pour tous les citoyens qui continuent à chier dans l’eau potable plutôt qu’utiliser des WC secs…
Dans mon rêve, me réjouissais-je de si clivantes mesures ?
Moi, votre serviteur, qui bien humblement, depuis plus de 10 ans :
- a réformé son alimentation et son hygiène de vie globale pour un impact de santé positif et environnemental maîtrisé
- ne voit quasiment jamais son médecin (pourtant un bon copain)
- habite dans des logements bioclimatiques construits très majoritairement avec des matériaux sains et locaux (bois, enduits, paille…) et n’induisant pas de pollution ni empreinte environnementale néfaste (chauffage solaire passif + pompe à chaleur ou petit poêle à gaz en complément)
- se déplace à vélo au quotidien, en toutes saisons et par tous les temps
- a recours à l’hygiène sèche depuis 5 ans
(etc.)
Moi, donc, me réjouirais-je de telles mesures, pourtant (diaboliquement) cohérentes avec mes propres pratiques ?
Certes non. Jamais !
Je ne prétends pas valoir mieux que les autres et leur imposer mes choix de vie, lesquels m’appartiennent – quand bien-même puis-je montrer par les chiffres (toujours eux) et l’expérience leur impact positif sur la santé publique et l’environnement, et donc un impact positif qui dépasse ma seule personne.
Non. Je me suis réveillé scandalisé par la ségrégation active, le fichage outrancier et l’incitation – à peine masquée – à la haine ordinaire que les mesures imaginaires de mon rêve mettaient en place, pour ensuite m’avouer avec tristesse que j’assiste déjà, vraisemblablement, au début d’un tel remaniement de société.
M’en réjouirais-je qu’on me qualifierait de fanatique ou de despote – j’en veux pour preuve les réactions, voilà 10 ans – mais encore maintenant, parfois – quand j’ai ainsi modifié l’ensemble de mon mode de vie et que, dans mon enthousiasme, je pratiquais un prosélytisme involontaire et inconscient mais palpable néanmoins : “tu es trop radical, Damien”, “tu es trop extrémiste, Damien”, “tout le monde ne peut pas faire comme toi, Damien”… Le même auditoire qui, aujourd’hui, me présente la “panacée” de la vaccination obligatoire comme une mesure allant-de-soi. La remettre en question, c’est se rendre coupable de complotisme, paraît-il.
Serais-je le seul aux yeux de qui le caractère contre-productif de cette politique de stigmatisation et de répression est évident ? Je ne crois guère qu’en la pédagogie positive. Sanctionner et marginaliser creuse le fossé et nous prive de notre atout majeur, la solidarité. Le caractère violemment clivant de la politique menée en ce moment la rend inaudible auprès de personnes farouches et indépendantes telles que moi. Plus on cherche à me contraindre, plus je me désintéresse des motifs de cette contrainte et moins je lui accorde de potentielle légitimité pour me concentrer sur la résistance pure et dure. Résultat ? un fossé, d’abord. Le conflit, ensuite.
Que l’on vienne tancer mon opinion dans ces lignes librement exprimée que je m’en gausserai tant la situation est devenue burlesque et le crédit que je pouvais accorder à certains points de vue est noyé désormais dans l’effarement que cela m’inspire.
Géométrie variable
Si je rappelle plus haut mon modeste bilan, c’est uniquement pour mettre en lumière le fait que j’essaye sincèrement de faire ma part, avec des résultats plutôt concrets, sur un peu tous les plans, sans pour autant aller donner la leçon, contraindre ou faire de la répression alentour.
Et dire que je suis choqué/lassé de voir cet argument de la “solidarité envers un enjeu de santé publique” se répandre comme une traînée de poudre et justifier une campagne médiatico-vaccinale anxiogène qui ne me convient pas, une obligation qui me heurte dans mes valeurs, des procédés politiques et de communication axés sur la propagation de la peur et qui me révoltent, un clivage social de plus en plus prégnant et douloureux au sein de notre peuple, quand au cœur même de nos familles nous nous trouvons confrontés à la fracture – une scène me vient à l’esprit, ma voisine, en larmes, parce que sa sœur, qu’elle n’a pas vu depuis trois ans, lui impose de se faire vacciner sous peine de ne pas lui rendre visite.
On m’opposera peut-être, naïvement, que dans les différents cas de figure que je liste plus haut, le facteur de contagiosité n’entre pas en compte – et que enfin, il s’agit d’une pandémie ! Certes non, il ne s’agit pas de contagion à proprement parler, mais d’un point de vue sémantique, la pollution de l’air ou des sols ne s’apparente-t-elle pas à une contamination via autrui ? Et ne sont-ce pas là des phénomènes qui se propagent de proche en proche, autrement que par la salive ou la respiration certes, mais via nos héritages culturels et nos mœurs ? Ne serions-nous donc pas légitimes d’y appliquer les mêmes mesures de répression, coercition ou incitation forte ? Pour le bien commun, évidemment. Le faisons-nous ? Non. Nous effleurons la surface des problématiques avec tant de tiédeur que c’en est un peu grotesque. Mais pas pour le Covid, là non : “nous sommes en guerre”.
Dès lors, j’estime pouvoir y appliquer le même raisonnement : il me semble tout à fait valable que si l’argument de solidarité envers un enjeu de santé publique est applicable à la pandémie de coronavirus, et que je dois accepter de me soumettre à une vaccination forcée, alors je suis en droit d’exiger de mes concitoyens qu’ils s’astreignent aux mêmes choix de vie que moi quant à leur alimentation, leur habitation, leurs déplacements ou leur hygiène générale, lesquels choix de vie sont des leviers majeurs sur des enjeux de santé publique et d’environnement.
A ce moment de mon raisonnement, me vient forcément à l’esprit le cas d’amis proches dont la petite de 4 ans a été diagnostiquée récemment avec une leucémie. Et je m’interroge sur l’ampleur sans précédent de la réponse gouvernementale à la menace Covid quand en parallèle les cancers chez les enfants ne semblent pas émouvoir grand-monde malgré leur essor. La magie de la géométrie variable.
“Face à l’émergence de cas groupés de cancers chez des enfants, la fondatrice d’un collectif de parents touchés par la maladie, un médecin et une toxicologue dénoncent, dans une tribune au « Monde », un « déni de reconnaissance bloquant la mise en place de mesures » effectives. […] L’incidence de l’épidémie progresse ainsi, à bas bruit, en lien avec l’exposition chronique et le cumul de toxiques environnementaux dans les secteurs : hydrocarbures, perturbateurs endocriniens, pesticides, ondes électromagnétiques, radon, entre autres.”
source Le Monde
Je ne sais pas pour vous, mais moi, il m’est difficile de ne pas trouver louche ce côté géométrie variable : nous affrontons depuis des années (des décennies ?) l’amplification de maladies dites de civilisations / chroniques qui sont les résultantes de nos choix catastrophiques de mode de vie, nous subissons leurs conséquences environnementales, des gens souffrent et meurent toujours plus mais nous – les autorités, le peuple qu’elles gouvernent – restons dans une apathie qui hésite entre l’ignorance, le mépris et le déni. En revanche, pour des raisons qui m’échappent encore pleinement, apparaît un virus, plus spectaculaire, peut-être, que les autres et nous déclarons la guerre sanitaire tout en fracturant le peuple. Stupeur et tremblements !
Des droits fondamentaux malmenés
Mais je ne prétends pas avoir forcément raison, le doute reste un fondement de la méthode scientifique et un pilier de l’humilité. Je revendique cependant, et justement, deux droits inaliénables selon ma perception de la démocratie et de la liberté.
D’abord, le droit à m’interroger. Le droit à questionner, ou précisément à remettre en question, le droit à comprendre et maîtriser, le droit au désaccord qui confine au droit au refus. Et ce, sans qu’on me colle, par un raccourci aussi facile que fallacieux, une étiquette quelconque de complotiste ou de mauvais citoyen.
Dans la situation qui nous intéresse aujourd’hui, ne bafoue-t-on pas la clause du serment d’Hippocrate sur le consentement éclairé ? Une notion que j’aimerais d’ailleurs voir étendue aux sphères politiques.
Les faits que j’observe aujourd’hui sont loin de ce concept, nous allons l’étudier.
Ensuite, la souveraineté sur mon corps, dont je ne souhaite à ce jour pas faire offrande à un test laborantin à l’échelle planétaire mené conjointement par des autorités qui ont trahi leur parole depuis le début de la crise et un magnat pharmaceutique dont les casseroles judiciaires s’accumulent autant que les profits vertigineux [5]. Certainement pas après qu’une connaissance m’ait confié tout récemment que son père – en bonne santé, ne présentant aucun facteur de risque – vient de décéder quelques semaines après l’administration du vaccin.
Pourquoi fais-je usage du terme “trahison” ?
Parce que je partage le sentiment de certains : le pass vaccinal ressemble fort dans mon regard à l’aboutissement d’un an de mensonges accumulés. Lesquels semblent appliquer ce que Naomi Klein définit comme la stratégie du choc autant que relever de la technique du pied dans la porte.
Emmanuel Macron, il y a un an, annonçait ainsi que la vaccination ne deviendrait pas obligatoire.
On nous avait ensuite promis que le pass sanitaire serait provisoire.
Puis qu’il n’y aurait pas de pass vaccinal.
Confrontons ces annonces à la réalité des faits sur ces derniers mois.
- 31 mai 2021 : mise en place du pass sanitaire ;
- 5 août 2021 : extension à de nombreux lieux publics du pass sanitaire jusqu’au 15 novembre 2021 ;
- 15 octobre 2021 : fin de la gratuité des tests de dépistage (sauf pour les vaccinés me dit-on dans l’oreillette) ;
- 10 novembre 2021 : prolongation du pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 ;
- 25 novembre 2021 : réduction du délai de validité des tests de dépistage de 72 heures à 24 heures ;
- 17 décembre 2021 : annonce de la mise en place du pass vaccinal ; le gouvernement “assume de faire peser la pression sur les non-vaccinés” – le message est clair.
J’ai beau étudier toutes les sources d’informations que je trouve, ces mesures me paraissent encore et toujours arbitraires. J’en déduis que mon sentiment de trahison est légitime et que ma défiance de plus en plus prononcé envers les autorités ne relève ni d’un syndrome complotiste (pardonnez-moi cet outrage, mais je suis bien trop intelligent pour être un vulgaire complotiste) ni d’une lubie (j’aligne des faits et des chiffres et je les interprète selon mon paradigme, en veillant à rester objectif et humble).
Retour vers le futur…
Je pense que la source de mes appréhensions (doux euphémisme) est bel et bien d’entrevoir, dans les événements présents, un futur (très) possible (et proche) dans lequel on viendra nous chercher dans nos refuges alternatifs, nous qui sommes des résistants passifs contre la croissance, la globalisation et l’industrialisation pharmaceutique (entre autres) pour nous empêcher d’y vivre comme on le fait et nous pointer du doigt comme les personnages fictifs de mon rêve : comme de mauvais citoyens qu’il va de soi de corriger, et qu’importe la manière.
Mes choix de vie, évoqués plus hauts, sont inoffensifs pour mes semblables (voire même, je l’ai déjà établi, donc, chiffres et documents à l’appui, positifs), y compris mon refus de la vaccination contre le Covid puisque nous parlons d’un “vaccin” qui n’empêche pas la transmission ni la contraction de la maladie, qui présente des effets secondaires non négligeables, et que par ailleurs le “mauvais citoyen” que je suis respecte autant les gestes barrières comme le port du masque et le lavage systématique des mains que la distanciation sociale – dans notre habitat groupé, on ne se touche pour ainsi dire plus depuis le début de la crise. J’affirme être un non-vacciné qui, en tant que tel, n’aggrave pas la situation pandémique ni ne contribue à s’y embourber.
Mais au-delà de cette argutie vaine, ce qui se dessine en creux dans la situation, à mes yeux, c’est un avenir où on vient activement m’empêcher / m’interdire de mener ma vie à ma façon au motif d’un bien/intérêt commun arbitraire, tout en appliquant des mesures qui ne font pas leurs preuves ! Mais qu’importe, l’opinion publique, une partie à tout le moins, est ouvertement méprisée, comme pour la Convention Climat – exemple cuisant d’espoir pour l’écolo du quotidien que je suis, qui a été balayé d’un revers de manche – ou le mouvement des Gilets Jaunes – maté d’une main ferme et d’une oreille sourde.
Je repense, stupéfait, à mes lectures d’enfant – Aldous Huxley, George Orwell… – et je réalise que ces romans deviennent peut-être réalité sous mes yeux, lentement mais sûrement. Qu’on instaure pour bientôt un contrôle de qui je suis, ce que je fais de mon corps – sans parler de mes enfants – qu’au nom d’un bien commun qui est par ailleurs bafoué et dégradé sans cesse avec une telle hypocrisie que j’en serre les dents, au nom de ce bien commun on vient m’imposer des mesures sans queue ni tête qui ne font pas sens pour moi ni ne sont vraiment corroborées par les faits et dégradent nos conditions de vie.
- Le vaccin n’empêche apparemment pas la transmission du Covid [a].
- Le vaccin n’empêche pas de tomber malade [b] Son efficacité se dilue à chaque nouveau variant. Et comme tous les virus mutent, tant que le Covid existera, il faudra toujours de nouvelles doses pour que ça “marche”. Sémantiquement il ne s’agit donc plus à mes yeux d’un vaccin mais d’un traitement, à durée indéterminée qui plus est, donc l’innocuité n’est pas avérée.
- Le vaccin n’empêche pas d’aller à l’hôpital [c]. Les vaccinés représentent aujourd’hui 57% des admissions, contre 43% pour les non-vaccinés. Mais ne nous laissons pas polluer par les chiffres (auxquels on peut toujours faire un peu dire ce qu’on veut, et ce, dans les deux sens).
- Les hôpitaux n’ont pas été saturés à cause du Covid [d]. Au pic de l’épidémie, un rapport l’a établi, seulement 2% des admissions concernaient des cas Covid (chiffres de 2020). Par contre, les soignants se plaignent des suppressions de lits dans les hôpitaux et du manque de place… depuis des années ! Et cette sape continue en pleine gestion de crise Covid.
- Les effets secondaires nocifs du “vaccin” contre le Covid s’accumulent [e], posant la question de la balance bénéfice-risque (surtout dans le cas d’un “vaccin” ne permettant ni l’immunité ni l’arrêt de la contagion) mais cette notion est un non-sujet médiatique/politique et l’aborder déclenche immédiatement la souveraine réaction – que dis-je, l’ire de l’auditoire sûr de lui : complotisme.
Tout cela ne fait pas sens pour moi. Ça sent trop l’arnaque.
Dans ce maelström d’informations contradictoires ou finalement contredites, il m’est impossible de s’y retrouver. Mais mon propos n’est pas de trancher ou de vous inciter à penser comme moi – mon vrai sujet est le respect et la liberté. Mon vrai sujet est l’humain !
Je respecte et écoute les points de vue qu’on m’oppose, cependant j’observe que les miens sont décriés de façon volontiers arbitraire, parfois. La notion de crédibilité et de légitimité est devenue une girouette qui prend le vent de l’orateur.
Crédibilité dans le sens du vent
Je me documente ; je lis par exemple les ouvrages des Dr Michel de Lorgeril (médecin, épidémiologiste, physiologiste, chercheur au CNRS) et du Pr Michel Georget (agrégé de l’Université, professeur de biologie des classes préparatoires aux Grandes Écoles) [6] qui s’appuie sur plus de 800 études internationales. Ces scientifiques ne condamnent pas de façon unilatérale la démarche vaccinale ni ne cultivent haine, mépris ou hostilité – ce à quoi s’apparente tristement et de plus en plus le comportement de certains pro-vaccins désormais.
Ils la questionnent et la tempèrent, cette démarche, proposant une analyse en demi-teinte mais solide ; ils mettent en lumière les incohérences, les failles, les risques (ainsi que, dans certains cas de l’Histoire, les manipulations, mais je ne vais pas parler de mensonges d’État ici, il est de notoriété publique que cela n’existe que dans la tête des complotistes, espèce marginale dont je ne fais pas partie) et engagent à une prudence et une circonspection bien éloignées des discours manichéens absolutistes martelés par les médias, les autorités et la part du public qui est acquise à la vaccination (obligatoire éventuellement), lesquels sanctifient souvent le vaccin comme une panacée irréprochable et quasi-miraculeuse (j’ai conscience du caractère alambiquée de cette phrase).
“Plus que des rumeurs sans conséquence, plus que des demi-vérités qui peuvent tuer, plus que des appels au meurtre et des calomnies que la justice dédaigne de punir, l’Histoire nous invite à nous méfier des mensonges d’État. Dans leur version la plus commune, ils relèvent de la propagande. Le mensonge est consubstantiel aux régimes dictatoriaux, aussi bien du IIIe Reich que de l’URSS ou de la Chine populaire. Il est d’autant plus néfaste dans les pays qui se veulent démocratiques car il ruine la confiance que les citoyens portent à la classe dirigeante et, par ricochet, donne du crédit aux théories du complot et aux bobards les plus saugrenus.”
Hérodote.net
Pourtant, quand je m’ouvre de ses lectures (parmi d’autres) à un auditoire “pro-vaccin”, elles sont disqualifiées comme non crédibles par un tour de passe-passe proprement fallacieux. D’un côté on m’assène les données et argumentaires des médecins pro-vaccins en les justifiant par le statut, justement, de leurs auteurs – “ils sont médecins, ils savent ce qu’ils disent”. D’un autre côté, les données et argumentaires de leurs confrères sont écartées du débat car douteuses… au motif, si on cerne bien le propos, qu’ils ne sont pas pro-vaccin. C’est une forme particulièrement vicieuse de sophisme, je trouve, ou à la rigueur (selon l’interlocuteur) un paralogisme déconcertant de courte-vue.
De deux choses l’une : si la crédibilité des médecins pro-vaccin repose sur leur statut médical de professionnels et leurs accomplissements en tant que tels, les médecins non pro-vaccin jouissent automatiquement de la même crédibilité. Je ne me suis pas penché sur la question véritablement, par allergie au conflit (cela fait partie de mon profil psychologique : j’esquive désormais tous les sujets polémiques, je vis trop mal les heurts verbaux) mais le cas du Pr Raoult semble typique : reconnu par ses pairs de façon uniforme pour son travail et sa contribution à la médecine jusqu’à ce qu’il s’oppose aux mesures gouvernementales et subisse l’opprobre de l’ordre tout entier puis soit relégué dans l’opinion publique au rang de charlatan – magique ! Mais entre avant et après, son CV n’a pas changé, son parcours professionnel médical reste le même, donc sa crédibilité scientifique ne devrait pas être mise en cause. On peut être en désaccord avec lui, avec de Lorgeril, avec tant d’autres scientifiques qui réprouvent ou questionnent les politiques actuelles (dont des experts épidémiologistes), mais les estampiller comme n’étant pas crédibles dès lors qu’ils s’opposent à la pensé unique pro-vaccin ne me semble pas défendable. On a le sentiment que désormais la crédibilité est devenue une sorte de droit divin : il faut être né avec.
A l’inverse, si le statut professionnel médical de ces scientifiques qui critiquent le tout-vaccin n’est pas une garantie de la crédibilité de leurs propos, la même suspicion s’applique automatiquement à tous leurs confrères du corps médical qui prônent et justifient la campagne de vaccination désormais obligatoire.
Dans tout cela, la seule chose qu’on sait de façon sûre est qu’on ne sait rien, dirait Socrate. Mes convictions personnelles, que je déploie dans cet article, elles n’engagent que moi et je ne vais certainement pas railler, culpabiliser, critiquer autrui ou le mettre sous pression pour penser autrement – pour, disons-le clairement, se ranger à ma pensée.
Toutes ces histoires me mettent la tête à l’envers…
Vaccin et sémantique
De vous à moi, malgré ma réticence naturelle envers le concept des vaccins tel qu’il est appliqué désormais, si on me proposait un vaccin inoffensif et efficace pour éviter la propagation, au sein de la société, d’un virus hautement contagieux et mortel – mortel de façon uniforme, qui plus est, c’est à dire frappant tout le monde aveuglément, sans facteurs de comorbidité par exemple – je me vaccinerais. Tout de suite. Il ne me semble pas que ce soit le cas.
Au contraire, ce qui m’est offert est un non-choix d’asservissement aveugle à une méthode douteuse, liberticide et potentiellement nocive (près de 150 000 cas d’effets secondaires en France selon l’ANSM [e]) pour lutter contre un virus qui, selon toutes les données, ne m’inquiète pas moi en particulier (43 ans, bonne santé, aucun facteur de risque) et sachant qu’en me vaccinant (la soi-disant solidarité) je ne contribuerai pas à l’éviter aux personnes en danger.
Dans l’état actuel de mes connaissances, je suis donc contre le pass ou l’obligation vaccinale. Je respecte pleinement le choix de toutes les personnes qui se vaccinent et ne souhaite pas débattre des fondements de leur prise de décision, qui leur appartient, mais j’assume d’avoir signé la pétition contre le pass vaccinal. Je refuse à la méthode actuellement appliquée la légitimité pour être proprement appelée un vaccin, étant donné que les personnes vaccinées n’accèdent pas à l’immunité ni ne s’extraient de la contagion.
Car, à ce rythme de coercition et de mensonges ou fausses vérités, quand viendra-t-on me dire que jeûner est interdit, que manger est obligatoire, comme me faire vacciner aveuglément sans que l’innocuité ni l’efficacité d’un vaccin soient avérés, quand viendra-t-on m’obliger à mettre des chaussures ou prendre des antibiotiques ? Quand viendra-t-on me sanctionner parce que je ne suis pas assez couvert ou que mon panier de victuailles n’est pas rempli selon les recommandations “fortement incitatives” en vigueur ? C’est plutôt ce type de projection, extrapolée sur les événements actuels, qui m’inquiète et j’espère sincèrement que je suis juste dépassé par mon imagination.
Dans ce contexte, mon ressenti est que élever ma conscience et celle de mes enfants devient peu à peu vain face à la pression sociale, à la culpabilisation et à la restriction du champ des possibles, dans le contexte manichéen de non-dialogue entre deux bords qui s’opposent et ne s’écoutent pas, préférant se taxer de “complotiste” ou de “totalitaire” : des raccourcis qui évitent de regarder ensemble une problématique globale dont nous sommes pour bonne partie responsables et victimes collectivement.
On en oublie l’enjeu pandémique pour se guerroyer sur qui a raison : les pro-vaccins ou les anti-vaccins – c’est fou ! Diviser pour régner. Et quid de ceux qui ne sont ni pour ni contre, refusent la globalisation et le caractère systémique d’une obligation à peine déguisée, prône la liberté individuelle dans le respect collectif ?
Au final c’est nous, le peuple, les perdants.
Tous.
Et avec nous notre milieu, qu’on persiste à saccager tant l’enjeu pharmaceutique, sociétal et économique de cette situation éclipse le reste.
Morale et mor(t)alité
Je finirai, après cet épanchement de la colère, de la frustration et de la tristesse infinie que m’inspire la situation, par resserrer le propos à ce qui compte véritablement pour moi. Peut-être t’y reconnaîtras-tu ?
J’en ai marre qu’on me fasse la morale et la leçon pour mes choix de vie, qui n’impactent pas négativement la société de mes pairs – voire l’impacte positivement.
J’en ai marre de contribuer à une société aberrante qui s’entête dans le non-sens, s’autodétruit et le milieu naturel auquel elle doit la vie avec. J’en ai marre du clivage vulgaire et primaire que cette pandémie a déclenché parmi mes concitoyens, de l’intolérance crasse, des jugements et de la culpabilisation.
Je suis sidéré de voir à quelle prodigieuse vitesse nous courrons vers l’abdication de nos libertés et de notre souveraineté ; stupéfait de constater l’incapacité complète de “nos” dirigeants à cibler les réelles priorités, les vrais enjeux, et j’en arrive à me demander pourquoi – pourquoi choisissent-ils les combats qui n’en sont pas tant et négligent ceux qui sont cruciaux ? Ceux qui nous sont vitaux.
Et je n’ai guère de réponse à tout cela mais ça fait (un peu) du bien de le dire.
Je veux du RESPECT : pour le vivant, pour l’humain. Pour les pro-vaccins et les anti-vax, et tout ceux qui comme moi naviguent au milieu.
Je veux du BON SENS et de la TOLÉRANCE.
Peut-on voir, une fois affranchi de peurs qui ne nous appartiennent pas et sont alimentées par le dogme, qu’il existe autant de réalités et donc de façons d’aborder la pandémie (ou toute autre crise), que de personnes impliquées ? Mais que l’important est sans doute de rester unis et convergents, chacun à sa façon. On ne force pas tous les colibris à battre des ailes de la même façons. L’univers est une palette de nuances, ne pouvons-nous pas l’accepter ? La vie, et l’humain, sont pluriels – comment cette crise sanitaire est-elle parvenue à nous placer de si terribles œillères ? Comme si vivre masqué ne suffisait pas…
Bon sang !
Aimons-nous.
Références et sources
[1] https://www.ecologie.gouv.fr/gouvernement-publie-plan-daction-reduire-50-emissions-particules-fines-du-chauffage-au-bois & https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/pollution-chauffage-bois-il-polluant-1218/ pour prendre conscience de la pollution de l’air liée au chauffage au bois ; et pour évaluer le nombre de morts que cela induit : https://www.lefigaro.fr/sciences/plus-de-40-000-morts-imputables-chaque-annee-a-la-pollution-de-l-air-en-france-20210414 & https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/02/27/avec-48-000-morts-par-an-en-france-la-pollution-de-l-air-tue-plus-que-l-alcool_5429074_4355770.html
[2] https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2688631-tabagisme-en-france-statistiques-evolution-mortalite-femme-jeune-taux-mort/ & https://www.medisite.fr/tabac-alcool-tabagisme-actif-le-nombre-de-deces-par-an-en-france.4841767.61.html ; quant au tabagisme passif : https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/addictions/article/tabagisme-passif-et-risques-pour-la-sante
Il est tentant de mettre en opposition, sur une année en France, d’un côté 48000 morts induits à la pollution de l’air et 73000 morts causés par le tabagisme d’un autre le chiffre des 68000 morts imputées au Covid : https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/17/en-france-68-000-personnes-seraient-mortes-du-covid-19-en-2020_6073436_3244.html
Mettons dans la balance l’alcool et je cesse tout à fait de comprendre pourquoi on déclenche une telle campagne anxiogène contre le Covid alors qu’en parallèle on continue de tolérer alcool et tabagisme : https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/tabacet-alcool-120-000-morts-en-france-cest-un-covid-par-an-rappelle-laddictologue-amine-benyamina_4638635.html Mon propos n’est pas de minimiser la crise Covid mais plutôt de faire observer qu’à ce compte là nous devrions peut-être traiter avec un niveau d’implication et de rigueur égal ces autres fléaux (et le réchauffement climatique avec).
[3] Les catastrophes météo ont toujours existé, mais le changement climatique causé par l’activité humaine augmente leur fréquence et leur impact, conformément aux prévisions des scientifiques. Le coût total des dommages causés par les dix catastrophes météorologiques les plus coûteuses de 2021 a dépassé 170 milliards de dollars (plus de 150 milliards d’euros), chiffre en augmentation par rapport à 2020 et qui reflète l’impact grandissant du réchauffement climatique, selon une ONG britannique, Christian Aid : https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/27/climat-en-2021-des-catastrophes-toujours-plus-couteuses-selon-une-ong_6107377_3244.html ; le réchauffement climatique, dont nous sommes tous co-responsables, tue nos concitoyens, annihile notre milieu naturel et coûte des fortunes astronomiques à la collectivité, en termes de dégâts matériels comme de soins sanitaires puisqu’il contribue abondamment aux enjeux de santé publique que j’évoque plus haut. Mais l’attitude de nos décideurs est totalement désinvolte sur cet enjeu – permettez-moi de reformuler : ils n’en ont rien à battre et ne se sentent manifestement pas concernés, ce qui est du niveau de conscience de mon épicier, personnage au demeurant fort sympathique mais foncièrement à côté de la plaque. Et pendant ce temps là le bilan de la COP26 (1) (2) (3) est à l’environnement ce qu’une demi-molle est à Rocco Siffredi.
[4] https://sante.lefigaro.fr/article/l-esperance-de-vie-mondiale-s-allonge-mais-un-deces-sur-5-est-du-a-une-mauvaise-alimentation/ & https://www.france24.com/fr/20190404-sante-alimentation-tabac-morts-sel-legumes-lancet-oms-bien-manger-etude & https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/food-safety & https://apps.who.int/iris/handle/10665/42754 ; sur l’obésité en particulier : https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/strategie-nationale-de-sante/priorite-prevention-rester-en-bonne-sante-tout-au-long-de-sa-vie-11031/priorite-prevention-les-mesures-phares-detaillees/article/obesite-prevention-et-prise-en-charge ;
Un tiers de tous les décès sur la planète est provoqué par des maladies liées au poids, au manque d’exercice et au tabagisme. Le diabète de type 2 est la maladie la plus directement liée à l’obésité.
Elle provoque souvent des affections cardiaques et rénales et ferait plus de trois millions de morts par an : https://www.amessi.org/L-obesite-s-etend-en-France-et-dans-le-monde.
[5] La liste des condamnations de Pfizer : https://violationtracker.goodjobsfirst.org/parent/pfizer ; la vidéo de Idriss Aberkane sur Pfizer : https://www.youtube.com/watch?v=M8W-9_40m98 ; complément : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/historique-judiciaire-pfizer/ ; en parallèle, Pfizer et les autres laboratoires engrangent des revenus faramineux : https://www.touteleurope.eu/societe/vaccins-contre-le-covid-19-comment-l-ue-et-les-laboratoires-negocient-ils/ La Commission européenne a engagé plus de 2 milliards d’euros (complétés par les Etats membres à hauteur de 750 millions) pour réserver 4,575 milliards de doses auprès de six laboratoires pharmaceutiques. Cet argent ne vient pas des banques ni du Nunavut. C’est tes impôts, mes impôts, nos impôts. Si je résume, mes impôts contribuent à acheter à prix d’or des vaccins dont je ne veux pas, donc techniquement je co-finance de façon excédentaire les doses des gens qui souhaitent se faire vacciner, lesquels me reprochent ma non-vaccination ; dans la même veine, mes impôts cofinancent ma médiathèque, laquelle m’interdit son entrée pour faute de pass sanitaire/vaccinal, mais continue de bénéficier de ma cotisation. Et dans le même temps, on reste libre de se ruer dans les magasins. Non mais allô !
[6] Lire les ouvrages du Dr Michel de Lorgeril dans la collection Vaccins & Société aux éditions Chariot d’Or ; le livre “Vaccinations, les vérités indésirables” de Michel Georget, aux éditions Dangles.
[d] https://www.lefigaro.fr/sciences/avec-seulement-2-de-patients-covid-en-2020-les-hopitaux-ont-ils-vraiment-ete-satures-par-la-pandemie-20211112 ; que donneront les chiffres de 2021 ?
[e] Aller sur http://vigiaccess.org/ (base de données médicale dont l’OMS est responsable) et après avoir accepté les conditions d’usage faire une recherche sur le mot-clé “comirnaty” qui est la dénomination pharmaceutique du vaccin Pfizer et observer les résultats :
Pour mes réalisations sur la santé et le pouvoir du corps humain…
… c’est par ici que ça se passe !
LA MARCHE SANS FAIM
360 kilomètres, 0 calories : les monts Mackenzie sans manger…
➡️ pour tout savoir sur le jeûne, ses bienfaits et les aptitudes incroyables du corps
➡️ pour prendre confiance en soi et s’émerveiller de son immense potentiel naturel
➡️ pour découvrir une région sauvage inhabitée du grand nord canadien
¡TUANI!
Une aventure fruitée à fatbike sur les volcans du Nicaragua…
➡️ pour tout savoir sur les bienfaits de l’alimentation végétale crue et sa validité
➡️ pour prendre confiance en soi et s’émerveiller de son immense potentiel naturel
¡Tuani! – un bon “film de cru”…
ADAPTOGÈNES
Courir en couple des marathons extrêmes sur 5 continents et 2 pôles
➡️ pour découvrir la naturopathie et la médecine chinoise
➡️ pour prendre confiance en soi et s’émerveiller de son immense potentiel naturel
Initialement publié le / Originally posted on 30 décembre 2021 @ 10:11 am