Florian Gomet, hygiéniste, sportif, grand voyageur et bûcheron, est désormais à Norman Wells, dans les Northern Territories au Canada : fin juillet, il entamera une marche de 360 km sans manger à travers les monts Mackenzie. Il espère même poursuivre le long des 240 kilomètres de la Canol Road, qui prolonge la trail au Yukon. Comme son encadrement au jeûne est en parti assuré par Sarah, ma compagne, et que je suis le réalisateur du film à venir sur son projet, nous avons un contact permanent et je suis de près les actualités de notre poulain. Voilà un extrait d’une entrevue qu’il a accordé récemment à couriruntrail.fr, site mené par Mickaël Sondag.
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T. Bonjour Florian. Pourrais-tu laisser une partie de ton corps te présenter ?
F. Nous avons vu le jour pour sa trentième année. Avant 2014, cette année de grâce pour nous le gauche et le droit, on peut dire que l’on a pas vu grand chose de la vie. On s’est bien rattrapé depuis et on même grandi un peu au contact du chaud, du froid, de l’herbe, des cailloux et du bitume. Il y a peu, on a même traversé l’Amérique du Nord sur 12000 km à travers la forêt boréale, c’était le pied comme on dit chez nous !
T. Tu es né sportif, ou l’es-tu devenu ?
F. J’ai pratiqué la gymnastique jusqu’à mes 18 ans sans vraiment m’investir dans ce sport. C’est à 20 ans lorsque j’ai découvert le triathlon que je suis vraiment devenu sportif.
T. Et naît-on aventurier ?
F. Assurément, on ne devient pas aventurier mais on naît ainsi ! Il s’agit d’une disposition d’esprit où le besoin d’explorer prime sur les autres aspects de l’existence. Enfant je souhaitais devenir astronome.
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T. D’après toi, est-ce le corps qui façonne l’esprit, ou l’esprit qui dirige le corps ?
F. D’un côté la force de la pensée agit sur la matière en insufflant la vie, de l’autre les expériences physiques permettent d’accéder à des états de conscience particuliers. Puisque le corps et esprit sont indissociables, je crois que les deux s’aident mutuellement à évoluer vers toujours plus de complexité sur les chemins de la vie.
T. Te considères-tu comme un surhumain, ou penses-tu que nous avons tous la possibilité de repousser nos limites ? Et si oui, comment s’y prendre… ?
F. Il nous appartient à tous de réveiller nos merveilleuses capacités endormies et de repousser nos limites. Pour cela c’est assez simple, il suffit dans notre quotidien de recréer artificiellement les conditions qui prévalaient à l’aube de l’humanité lorsque nous étions chasseurs-cueilleurs. C’est à dire qu’il faut volontairement s’exposer à la faim (en jeûnant régulièrement), au froid (par des bains glacés, douches froides) et à la fatigue (par le sport ou un métier physique). Comme notre environnement moderne est différent de celui qui prévalait à l’aube de l’humanité, il est nécessaire de compléter ces pratiques hygiénistes par la méditation (pour développer notre potentiel d’amour altruiste et de compassion), par le yoga (pour relâcher les tensions et assouplir notre corps), et par une alimentation à dominante végétale qui exclut tout produit transformé.
T. Les trois mots, valeurs, ou concepts qui animent ta vie ?
F. Sur les chemins de la vie :
– la joie est mon guide,
– la discipline est mon garde-fou,
– l’amour est mon carburant,
– l’impossible est mon horizon,
– et la simplicité mon idéal.
360 kilomètres, 0 calories : à travers les monts Mackenzie sans manger…
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Initialement publié le / Originally posted on 1 août 2018 @ 7:15 pm