Le spleen du zèbre
Ne nous fourvoyons pas. La vie zébrée n’est pas non plus, loin s’en faut, une fête foraine de sensations et réalisations multiples vaguement rendue complexe par un cerveau foisonnant. Notre état de conscience est souvent fort aigu, et il s’apparie à un perfectionnisme, un idéalisme, ou les deux, difficilement conciliables avec la réalité.
Cette image est sans aucun doute en contradiction flagrante avec la personne que je suis au quotidien – optimiste, positif, joyeux, drôle (bizarre…) – et pourtant c’est un des paradoxes de la vie à rayures. Je fais avec, en funambule, sur le fil. J’avance les yeux rivés sur un avenir radieux, je loue les bienfaits de ma vie délicieuse, qui m’entoure de part et d’autre, et salue mon passé formidable ; et c’est délibérément que j’ignore – la plupart du temps – les abysses de frustration sous-jacents que m’inspire l’humanité – laquelle a pourtant tout mon amour inconditionnel. Allez comprendre.
Typiquement, un coup de spleen a failli avoir raison de mon élan à aller tourner le film “La Marche Sans Faim” car j’avais présenté le projet à de nombreux producteurs/diffuseurs qui tous m’ont ignoré ou remballé par frilosité et ignorance du sujet.
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Je souffre en outre de trois allergies très lourdes et handicapantes…
Le pollen
Le conflit
L’injustice
Je fuis toutes les formes de conflit. Mon réflexe spontané est de prendre mes jambes à mon cou dès que la potentialité d’un conflit surgit, en particulier avec des personnes de proximité moyenne/intermédiaire (je m’investis et m’expose plus aisément avec les très proches ; quant aux inconnus, en général je ne leur offre pas réellement de réaction, quand bien même leur agressivité peut me hanter des jours durant). Bien sûr, j’ai dressé mon émotivité et je me suis programmé pour défendre mon intégrité et me faire honneur quand cela est nécessaire, mais je n’y parviens pas toujours, loin de là. Plutôt que faire remarquer à quelqu’un sa maladresse, sa bêtise, son erreur, au risque de déclencher un affrontement ou de peiner la personne, j’ai tendance à me dire “courage, fuyons !”.
En revanche, l’injustice sous toutes ses formes me transforme en guerrier. Que j’en sois la victime ou le témoin, une injustice quelle qu’elle soit fait jaillir de moi une bête féroce prête à partir en campagne ; je vois rouge, je suis possédé par une férocité – souvent déplacée – et je peux virer au cauchemar promptement pour les personnes alentour – surtout, surtout ! si elles tentent de contrer ma colère par des commentaires aussi pédagogique et futés que “Il faut te calmer dis-donc !”. Pour réparer une injustice, alors, je suis apte à affronter tous les conflits.
Rien que d’assister à une scène d’injustice dans un film peut me mettre en ébullition pour des heures – des jours parfois. Méfiez-vous si vous m’invitez au cinéma… De la même façon, une empoignade, une discorde, ou une remarque désobligeante peut m’habiter des jours, jusqu’à me priver de sommeil et tourner en rond dans ma caboche sans cesse. Cela rejoint mon besoin vital de sens, car la méchanceté, la critique non constructive et l’agressivité (dont je me rends, donc, pourtant coupable dans les situations su-mentionnées, paradoxe de l’hyper-réactif) me semblent totalement dépourvues de sens et provoquent ma sidération intellectuelle.
Initialement publié le / Originally posted on 28 avril 2021 @ 3:41 pm
Merci Damien, j’ai adoré ton article ! Je trouve vraiment génial ton approche descriptive, sans filtre, drôle. Mais du coup, je me pose plusieurs questions. Je me suis en partie reconnue dans la description (et quelque part, ça fait du bien), sauf que je me sens à l’opposé de toi dans ce que j’en fais. C’est-à-dire :
– Je médite pour mieux contrôler ces pensées qui partent dans tous les sens
– Je m’oblige à faire une chose à la fois, même si c’est dur (ref. Exemple atelier, je suis exactement pareil !) Mais je vais me “forcer” à traiter les choses dans l’ordre, même si c’est difficile.
– Je cherche à rentrer dans le moule, à rentrer dans les codes.
Du coup, quelle est la bonne solution ? Je dirai, celle qui ne nous fait pas souffrir 🙂
Et là, je suis arrivée à un point où je ne supporte plus ces moules, ces carcans… Alors il faut oser être soi, et ça passe par retrouver qui on est. Pas facile !
J’ai également une question : as-tu connu un moment”dépressif” dans ta vie, ou justement tous ces effets t’on submergés d’un point de vue négatif (injustice, problèmes de société, incompréhension de notre mode de vie en société qui paraît une aberration, perte de sens totale au travail…).
En tout cas merci pour ton partage.
Salut ! Merci pour ton retour 🙂
Je te rejoins, la bonne solution est celle qui te fait du bien. Moi, je ne retire aucun bien à contraindre ma nature, donc je la laisse s’exprimer, plutôt en veillant à me procurer le repos et le ressourcement nécessaire – à ce titre, courir une heure dans la nature me fait autant de bien qu’une sieste ! Alors ce n’est que mon avis mais autant j’approuve la méditation (je médite – enfin c’est de l’état de conscience modifié – en courant longtemps car je ne tiens pas assez en place pour méditer assis sur un coussin) autant je me demande si te forcer à rentrer dans le moule te soit bénéfique… Quand j’ai accepté de ne plus le faire, je me suis révélé à moi-même et j’ai vraiment commencé à m’éclater dans la vie 🙂
Je n’ai jamais connu de moment dépressif, je suis un éternel joyeux/content mais comme je le dis dans l’article, j’ai précisément conscience que le gouffre est toujours là tout près et je surveille ça ; par exemple en remplissant mon existence de pépites, d’expériences, de rencontres qui me mettent le coeur en joie et compensent largement ! Pour ne pas me sentir submergé je me recentre sur moi, j’assume d’être égoïste, de me donner la priorité, pour mieux et autant que faire se peut rayonner autour de moi 🙂
Belle vie Amandine !
Coucou
Bien dit …. c’est à peu de choses près exactement ça. Je me retrouve dans presque tout mais en ne le vivant pas si facilement que toi. Syndrome de l’imposteur … les mots douance et haut potentiel
me mettent mal à l’aise. Du coup, j’essaie de rentrer dans un moule qui ne me convient pas, et quand j’en sors, ça ne convient pas aux autres. Pfff … ça reste compliqué. J’ai découvert cette “bizarrerie” en cherchant sur le net pourquoi mes 5 sens m’en faisaient baver et bim ! J’ai pris une claque (comme toi quand tu as lu ce livre). Bref on va s’en accommoder hein ….
Merci pour ce partage .
Avec joie Marie, et puis que te dire : fais-toi confiance et respecte ta nature ! Elle revient au galop quand on la chasse, tu te souviens ? ça vaut pour les chevaux et les zèbres j’imagine 😉 Bon courage et bonne rencontre avec toi – comme dirait quelqu’un, “AiMe toi et le ciel t’aidera” ah ah. 🙂
Merci…
Correctif : je sors d’un tunnel de Covid19 qui m’a non seulement fait souffrir physiquement mais également fait plonger dans une phase dépressive, brève mais intense – plusieurs jours de pensées noires, de déprime complète. Première et unique fois de ma vie que je vois les choses avec autant de détresse et amertume. Intriguant. La maladie est partie, et je suis “moi” de nouveau.
Bonjour Damien.
Merci de ce joli site.
Je prendrai plus de temps pour découvrir ces expériences, outils… cela fait du bien!
Merci merci merci!!!
Danièle
Coucou Danièle, merci pour ce gentil mot. Faire du bien c’est ma vocation, à travers des films, des écrits, des publications, des images/photos – tout ce que je peux et sais bien faire. Alors ton retour fait mouche !Bon voyage sur la Planète.D et surtout fends toi d’autres retours j’en suis très friand 🙂 Belle journée.